S’il y a un secteur où la fiabilité est primordiale, c’est bien le médical. Saft est active, depuis les années soixante-dix, dans de multiples segments de cet énorme marché, dont la médecine connectée, médecine du futur.
La petite pile implantée qui permet aux cœurs de battre… C’est à cela que l’on pense lorsqu’on évoque les piles et le médical. Mais ce n’est là qu’une application des piles et batteries dans ce secteur.
Saft y a été présente de 1974 aux années 80 avec sa technologie au lithium-chromate d’argent. Elle était alors le deuxième producteur mondial de piles pour stimulateurs cardiaques. Cette production était très contraignante en termes de fabrication, de contrôle et de traçabilité : une « fiche d’identité » contenant toutes les informations était fournie avec chaque pile. Cependant, l’évolution rapide de la technologie des stimulateurs, ainsi que le besoin de standardisation dans un marché en forte progression, ont conforté la position dominante d’une autre technologie, les piles lithium-iode.
Depuis 1980, Saft ne commercialise plus de piles implantables et s’est tournée vers le matériel médical externe. La société est aujourd’hui reconnue sur le marché des défibrillateurs, ces boîtiers qui permettent de traiter les arrêts cardiaques. C’est à travers une collaboration qui date de 1998 avec une société du Wisconsin aux Etats-Unis, Cardiac Science Corporation, que Saft est présente sur ce marché. Elle fabrique des piles lithium pour défibrillateurs aux Etats-Unis, à Valdese, en Caroline du Nord. Il s’agit de piles non rechargeables de technologie lithium-dioxyde de soufre.
Il faut noter que les défibrillateurs peuvent rester des années sur un mur avant de servir. Aussi, au moment où l’on s’en sert, il doit marcher, car cela fait la différence entre la vie et la mort. C’est pourquoi nos piles doivent être de très grande qualité et d’une très grande fiabilité. Un échec n’est pas envisageable.
Assurer le fonctionnement des hôpitaux
Le médical a aussi pour mission de faire fonctionner les hôpitaux en toutes circonstances. Saft offre des batteries pour prendre le relais en cas de défaillance électrique dans les hôpitaux, avant que les générateurs ne se mettent en marche. On imagine les conséquences d’une coupure de courant, même de courte durée, au milieu d’une opération à cœur ouvert… C’est là un marché de produits traditionnels, qui concerne à la fois les bâtiments hospitaliers et les appareils médicaux, et où Saft fait la différence grâce à une électrochimie de haute qualité.
Saft propose aussi des batteries pour chariots médicaux, très utilisés aux Etats-Unis. Ces stations de travail permettent, entre autres utilisations, au personnel soignant d’avoir accès au dossier des malades. Les équiper de batteries permet d’éviter de multiples branchements, les fils à terre pouvant être sources de contamination. De plus, il devient inutile d’éteindre et de rallumer le terminal, ce qui implique un gain de temps pour les soignants.
Ce qui intéresse le client, dans ce cas, c’est d’avoir des batteries à durée de vie très longue. Nos solutions lithium-ion durent très longtemps : par exemple, dans certaines conditions et après 3 000 cycles, elles n’affichent qu’une perte de 30 % de leur capacité.
En outre, Saft, société de taille moyenne, a un contact privilégié avec ses clients, dont elle est très proche.
Saft a aussi participé à la mise au point de la table d’opérations intelligente Steris. Elle a fourni des packs de batteries lithium-ion suffisamment compacts pour tenir dans la colonne de la table et fournir huit heures d’énergie avant recharge.
Rester connecté aux patients
La santé connectée, dont on parle beaucoup, ne pouvait échapper aux compétences de Saft. Ainsi, la société américaine Lifewatch permet déjà de surveiller à distance des patients souffrant d’une pathologie cardiaque grâce à des capteurs, posés sur les patients, qui fournissent des données aux médecins en temps réel en cas d’arythmie. Ils peuvent ainsi intervenir plus rapidement auprès de leurs malades. Les batteries doivent, dans ce cas, fonctionner en permanence. Cette méthode de monitoring à distance a un grand potentiel de développement, car elle peut s’appliquer à bien d’autres marchés.
Saft est connectée depuis maintenant plus de 40 ans au secteur médical avec une fiabilité à toute épreuve et elle compte bien continuer ainsi en accompagnant les innovations en cours et à venir.
L’aventure des piles pour pacemaker
En 1973, un fabricant italien de stimulateurs cardiaques (LEM), demande à Saft une pile de très petites dimensions pour des stimulateurs pédiatriques. A cette époque, les piles au lithium, qui ne sont pas encore commercialisées, présentent un intérêt considérable pour cette application, et Saft est l'un des pionniers dans ce domaine. Une pile bouton lithium-chromate d’argent, développée depuis 1970 pour des horlogers suisses, répond aux critères demandés. A partir de ce modèle, une pile plus grosse, adaptée aux stimulateurs cardiaques de l’époque, est conçue. Les deux premières piles lithium de type Li210 sont implantées les 21 et 23 juin 1974. A la fin de la même année et à la demande de plusieurs fabricants, Saft décide de mettre en place une ligne de production de ces piles.
En août 1979, 350 000 piles avaient été implantées, sans qu’aucune défaillance n’ait été signalée. La pile implantable Saft présentait un grand avantage : elle montrait un signal de fin de vie très net plus d’un an avant sa décharge complète. Saft devient le deuxième producteur mondial de piles implantables après le pionnier américain Wilson Greatbatch l’inventeur du pacemaker et de la pile lithium-iode. Le processus de fabrication est très contraignant en termes de contrôle et de traçabilité. Ainsi, chaque pile est identifiée, pesée au milligramme près aux différentes étapes de fabrication, et une fiche d’identité est établie pour chaque pile. Toutes les données sont conservées durant dix ans.
En 1980, Saft propose de nouvelles technologies, mais l’évolution de la technologie des stimulateurs cardiaques et la standardisation du marché ont conforté la position dominante des piles lithium-iode. Saft a résisté jusqu’en 1983, puis a arrêté la production des piles implantables.